BOSSARD

Je suis né en 1960 et suis entré à l’école des beaux-arts de Nantes en 1978 dans l’atelier de Paul Guimezanes où j’ai appris le dessin et la gravure.

Après avoir longtemps dessiné d’après nature, je me suis orienté, à la fin des années 80, dans l’expression de l’imaginaire.

En 1998 j’obtiens le diplôme de master à l’école des Beaux-Arts de Rennes, avec la réalisation d’une œuvre numérique interactive.

Mon cheminement artistique, depuis les années 80, est un long questionnement, nourri de l’intimité quotidienne que j’entretiens avec la pratique artistique, notamment le dessin.

Le thème autour duquel mon travail s’est focalisé depuis plusieurs décennies, est celui de notre humanité : l’être humain a cette présence particulière que nous avons tous en commun, quelles que soient nos différences, et que nous savons reconnaître entre toutes réalités. C’est cette présence que j’essaie d’exprimer à travers la réalité de notre silhouette, en racontant des histoires futiles ou graves, invraisemblables ou banales, incompréhensibles peut-être parfois.

Jamais dans ma démarche je ne prévois d’invoquer la culture de chacun pour comprendre mon travail : la Connaissance, le Savoir, n’appartiennent pas à mon sens, à la dimension artistique. L’Art est une question exclusive de sensibilité. Plus précisément, l’Art est le moyen d’activer notre sentiment d’aimer ; étincelle de notre Volonté.
Cette propriété constitue je pense, le bien-fondé de l’Art car elle le distingue de toutes les activités humaines. Par extension, je dirais que tout ce qui provoque le sentiment d’aimer contient une part artistique.
Au regard de cela, la contemporanéité, la tradition, la nouveauté, toutes les questions de temporalité que l’on associe obstinément à l’art, sont plus proches de convenances théoriques superficielles que de problématiques réelles.
Le sentiment d’aimer est, me semble-t-il, la conséquence de ce qui s’exprime avec Vérité.
J’essaie donc d’attraper cette indicible et fugace Vérité lorsqu’elle veut bien surgir au hasard de mes gestes.

Chers visiteurs, si quelques-uns de mes travaux vous touchent, ce sera le signe que j’aurai peut-être réussi.